ESPRITS D’ENTREPRENEURS #6 | Allison Vanderplancke (Groupe Maniet)

Écrit par Corinne BODART

13.10.2025

Pour savoir ce qui fait courir les entrepreneur(e)s, ce qui les anime, ce qui les passionne, ce qui les construit, Giles Daoust (Président de Daoust SA) a imaginé un jeu de questions afin de sonder leurs cœurs et leurs esprits. Retrouvez ici le portrait un peu décalé d'Allison Vanderplancke (Groupe Maniet)… illustré par Pierre Kroll !

Sous la direction de Giles DAOUST

Votre premier job rémunéré (hors job d’étudiant) ?

Allison Vanderplancke : Junior Sales Manager dans l’entreprise familiale. Mon père avait alors 64 ans. Le temps disponible pour préparer une transmission était donc assez court et j’étai pressée d’ajouter ma patte, même si une expérience ailleurs eût été intéressante. Compta, achats, caissière ou manutentionnaire en magasin… J’avais déjà goûté à toutes ces fonctions mais en bénévolat.

Le « defining moment » de votre vie professionnelle ?

L’année 2020, où nous avons traversé la crise COVID de façon saine et sereine. Cette résilience, c’était le fruit d’un long travail de professionnalisation de la gouvernance et du comité de direction. Je me suis alors sentie totalement légitime.

Votre plus belle réussite professionnelle ?

Malgré la transformation de l’entreprise et les challenges, être parvenue à conserver une culture familiale, faite de bienveillance et où chacun à sa place. L’authenticité se ressent d’ailleurs très fort lors de la fête annuelle du personnel. On m’y a déjà vu pleurer d’émotion lorsque je prends la parole.

Votre plus gros échec professionnel ?

Il m’est arrivé, à une occasion, de tarder trop avant de prendre la décision difficile de me séparer d’une personne. Très exigeante avec moi-même j’ai pu, dans le passé, ne pas l’être assez avec ceux qui m’entourent. Depuis, j’ai appris à être plus claire sur mes attentes et dans mon feedback.

Votre super-pouvoir ?

J’ai une très bonne mémoire des dates, des personnes, de l’entreprise et des situations. Cela aide de connaitre le prénom de tous les collègues. Et impossible pour quiconque de m’embrouiller en me disant : « Si, si, je te l’avais dit à telle occasion… ».

Votre plus grand défaut ?

Vis-à-vis de l’extérieur de l’entreprise, j’ai encore parfois un manque de confiance qui confine au syndrome de l’imposteur. Il se peut alors que je surcompense par de l’impatience : aller vite pour prouver qu’on sait faire… Ou de la susceptibilité : prendre certains commentaires sur l’entreprise trop personnellement.

L’élément clef du succès de Groupe Maniet ?

Notre culture de la pérennité et de la durabilité. Nous réfléchissons toujours en fonction du long-terme.

Si vous n’aviez pas été à la tête de Maniet, quel job auriez-vous souhaité exercer ?

Détective privée – j’adore les escape games – , critique culinaire ou programmatrice de festival de musique.

Qui est votre héros ? Votre modèle ? Votre source d’inspiration ?

Mes parents. L’entreprise provenait de la branche maternelle. Assumant totalement son rôle, ma mère en a perpétué l’ADN. Mon père y a ajouté sa vision stratégique. Un super binôme !

Votre hobby préféré ?

Les temps partagés avec les personnes que j’aime – famille ou amis. En particulier les concerts et les restaurants.

Votre livre préféré ?

Le dernier qui m’a plu est « Un animal sauvage » de Joel Dicker. Il y a plein de très bons livres qui m’attendent su la table de nuit, mais ce sont les thrillers qui me permettent de mieux déconnecter.

Votre film préféré ?

« Les figures de l’ombre », sur trois scientifiques afro-américaines qui ont joué un rôle clé dans la conquête spatiale. Dans l’entreprise, la diversité n’est pas un sujet tellement elle est naturelle. La prochaine génération familiale compte aujourd’hui 6 enfants, dont 5 filles. Le girl power est encore là pour un moment…

Votre endroit préféré ?

La mer du nord. Enfant, j’y ai passé tous mes étés et l’effet « madeleine de Proust » joue à plein.

Quel conseil donneriez-vous à votre « vous » du début de votre carrière ?

Entoure-toi bien. Se faire accompagner par plus compétents que soi requiert une dose d’humilité, mais c’est déterminant. J’ai galéré pendant 5 ans avant de m’en rendre totalement compte.

Quelle est votre devise ?

Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse.