Face à une industrie fragilisée par le choc des coûts et les écarts de compétitivité avec ses voisins, AKT salue le lancement de l’initiative Make 2030. Cette démarche fédérale et interrégionale vise à définir, avec les entreprises et les acteurs économiques, des mesures concrètes pour préserver notre tissu industriel et réussir sa réindustrialisation. L’enjeu est clair : obtenir, rapidement, des décisions qui feront la différence sur le terrain.
La réindustrialisation de notre pays et de notre continent fait désormais l’objet d’un large consensus politique. Pourtant, la situation actuelle de notre tissu industriel, en Wallonie comme ailleurs, reste préoccupante.
Les industries wallonnes subissent de plein fouet le choc des coûts : énergie, main-d’œuvre, complexité administrative, décarbonation. Le différentiel avec certains pays voisins est devenu un véritable handicap. À ce rythme, il ne s’agit plus seulement de compétitivité, mais bien de survie.
Le débat n’est plus théorique : il ne s’agit plus uniquement de planifier la réindustrialisation, mais d’empêcher une nouvelle vague de désindustrialisation silencieuse. Il est encore temps d’agir, mais cela exige des décisions fortes, rapides, concrètes et coordonnées.
Dans ce contexte, AKT salue le lancement de l’initiative Make 2030, portée par le Premier Ministre et le Vice-Premier Ministre en charge de l’économie. Elle vient utilement compléter, au niveau fédéral et interrégional, le Forum de l’Industrie lancé par le Gouvernement wallon en mars dernier.
Ces deux plateformes, qui devront agir en synergie, poursuivent un même objectif : définir, dans une logique de co-construction entre les pouvoirs publics et les acteurs industriels, les mesures nécessaires pour préserver l’activité industrielle sur notre territoire et réussir sa transformation.
AKT salue particulièrement l’approche méthodologique retenue : travailler en cycles courts, à travers des groupes de travail techniques, pour aboutir rapidement à des mesures concrètes.
Les quatre premiers thèmes choisis rejoignent directement les priorités exprimées par les secteurs industriels wallons :
- Le coût de l’énergie, toujours plus élevé en Belgique que chez certains de nos voisins (notamment la France et l’Allemagne), qui constitue un désavantage compétitif majeur ;
- Le développement des infrastructures énergétiques, y compris la capture de carbone, condition indispensable pour garantir un approvisionnement futur fiable et compétitif ;
- La simplification administrative, tant au niveau fédéral qu’européen, devenue une urgence pour libérer les initiatives industrielles ;
- La défense des intérêts économiques belges à l’échelle internationale, et notamment européenne, pour garantir un « level playing field » dans un contexte de tensions commerciales croissantes.
Une fois ces premiers sujets traités, nous attendons que d’autres sujets essentiels soient mis sur la table : le soutien à l’innovation, le financement des investissements industriels, la politique commerciale et l’autonomie stratégique, la mobilité inter-régionale du travail et la politique d’immigration économique, …
AKT participera activement aux groupes de travail, aux côtés de la FEB, du VOKA, de BECI et des principales fédérations sectorielles concernées. Notre objectif : apporter rapidement des résultats concrets pour les entreprises industrielles, au bénéfice de l’ensemble de l’économie du pays.